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8. Berthollet à Berzelius.
5 avril de 1811.

Monsieur,

J’ai reçu les ouvrages que vous avez eu la bonté de m’adresser : je n’ai que le regret de ne pouvoir en profiter, jusqu’à ce qu’ils soient traduits.

Vous me répondrez bientôt, je l’espère, sur les conditions que j’ai pu obtenir pour l’impression de la traduction de votre chimie animale.

Comme je reçois deux exemplaires des Annales de Chimie, je ne puis faire un usage plus agréable du second que celui de vous l’offrir : je dois recevoir dans deux ou trois jours le cahier de mars ; aussitôt qu’il me sera parvenu, je ferai passer à M. le secrétaire de la légation suédoise les trois premiers de cette année pour qu’il vous les fasse parvenir, et je lui enverrai exactement le cahier de chaque mois.

Avant de vous envoyer la traduction de Thomson en neuf volumes, qui a été faite par M. Riffault27, j’ai cru devoir vous prévenir que cette traduction est peu correcte, ensuite que si vous pouvez vous procurer le quatrième édition qui vient de paraître à Londres avec des additions, à la vérité peu nombreuses, à la troisième édition sur laquelle la traduction a été faite, je vous conseille de le faire ; mais si le défaut de communication vous en empêche, je vous enverrai l’édition française au premier avis que vous m’en donnerez.

On commencera le mois où nous entrons, l’impression de votre excellent ouvrage sur les proportions, et on continuera de l’imprimer tous les mois avec la suite que vous m’avez adressée, jusqu’à ce que le tout soit terminé.28

Vous me faites un grand plaisir en m’apprenant que vous viendrez honorer ma solitude d’Arcueil, aussitôt que l’impression de votre ouvrage sera décidée. Je crois devoir vous prévenir que les frais du voyage ne doivent pas vous le faire craindre ; vous n’aurez que ceux de route.

Berzelius.
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