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chûte d’une montagne qui couvrit les villages d’Yvorne & de Corbeiry. Une grêle de pierre & de terre, poussée sans doute par des feux ou des vents soûterrains, s’éleva avec force & couvrit toutes les campagnes voisines. Le Lac Léman, agité sans aucun vent extérieur, s’élança dans les terres plus de vingt pas[1].

Il faut que les secousses soient encore revenuës plusieurs jours après, puisque la Rélation de Mr. le Vénérable Pasteur Buxtorf place au dixième Mars, un tremblement, qui fut aperçû, non seulement à Bâle, mais dans le reste de la Suisse & dans la Savoye. Pendant cet
été
  1. Voyez la Rélation de Claudius Alberius, en françois Claude Auberi, Professeur à Lausanne, De terræ motu Oratio, in qua Hybornæ Pagi, in ditione III. Reip. Bern. supra lacum Lemanum, per terræ motum oppressi, Historia paucis attingitur, 1585. 8. Voyez aussi Von den erschrokliken Erdbiden was sich d. 1. 2. & 3. Mertzen. 1584 in der Vogthey Aelen, den Herren von Bern zuständig, durch disen erschrokliken Erdbiden begeben und zugetragen habe. 1584.