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Outre la raison naturelle qui dicte, qu’un païs qui contient beaucoup de Volcans, doit contenir aussi beaucoup de rameaux de la matière qui les forme, l’expérience le démontre au Perou, vu qu’on rencontre à tout moment dans ce païs-là du salpêtre, du souffre, du vitriol, du sel & autres matières combustibles ; c’est ce qui fait que je n’ai aucun doute sur la justesse de mes conséquences.

Le terrein, tant de Quito que des vallées & celui-ci plus que celui là, est spongieux & creux, de sorte qu’il a plus de concavités & de pores, que n’en a d’ordinaire le terroir des autres païs. C’est pourquoi il est humecté par beaucoup d’eaux soûterraines. D’ailleurs, comme je l’expliquerai plus au long, les eaux des glaces, qui se fondent continuellement dans les montagnes, en tombant de-là, se filtrent par les porosités de la terre, & courent dans ses concavités. Là, elles humectent, unissent

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