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à Heraclée du Pont & auparavant près de l’Isle de Hière, l’une de celles qu’on appelle Eoliennes. Ici la terre s’enfla, s’éleva avec bruit. Cette montagne creve, & il en sort avec beaucoup de vent des cendres & des étincelles, qui réduisirent la ville des Lipariens, peu distante, en cendres, & qui furent portées jusques à quelques villes d’Italie[1]. En 1702, près de l’Appennin & dans l’Abruzze, il se fit deux fentes, par l’effet d’un tremblement de terre, d’où s’élevèrent des pierres, qui couvrirent les campagnes voisines. Des mêmes ouvertures furent poussées ensuite des dégorgemens, ou des jets d’eau, aussi haut que les plus grands arbres. Cela dura un quart d’heure. Toutes les campagnes voisines furent inondées[2]. Cette éruption ne paroît indiquer que de l’effervescence. Au Port-Royal, en 1692, on vit aussi des jets d’eau sortir de la

ter-


  1. Meteorol. Lib. II. C. VIII.
  2. Hist. de l’Ac. Roy. de Paris. an. 1708.