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préparée par les eaux souterraines, fermentent jusqu’à un certain point, s’enflamment ensuite, & alors le vent, ou l’air, qui remplissoit leurs pores, se dilate, & son volume s’accroît excessivement en comparaison de celui qu’il avoit avant l’inflammation, & produit le même effet que la poudre, qu’on allume dans l’espace étrit d’une mine : avec cette différence pourtant, que la poudre disparoît aussitôt qu’elle est en feu, au lieu que le Volcan, étant une fois allumé, ne cesse de l’être qu’après qu’il a consumé toutes ces matières huileuses & sulphureuses, qu’il contenoit en abondance & qui de plus étoient liées avec sa masse »[1].

Mouvemens réünis.

Ce n’est pas que ces trois sortes de mouvemens soyent toujours séparés & qu’on ne les voye jamais réünis. Ils l’ont été, ce semble, en 1755, à Lisbonne. Il paroît que dans la désolation

de


  1. Voyages de Don Ulloa, ubi supra, p. 470.