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mosphère

, étant le moins chargé d’eau, la terre doit en être le plus remplie ; mais à une plus grande profondeur, au dessous de cette croute, qui est percée pour donner passage aux sources. L’Intérieur de la terre, étant ébranlé, par la dilatation d’un air échauffé, ou enflammé, cette commotion ne peut-elle pas aussi communiquer à quelque grand réservoir d’eau un mouvement d’ondulation, dont la masse, le poids & la force du choc seront capables d’ébranler à leur tour de grands terreins ? Souvent on a éprouvé, dans les tremblemens, un mouvement d’ondulation, qui ressembloit exactement à celui des eaux. Au milieu des secousses tumultueuses de Lisbonne on y a ressenti de ces mouvemens ondulatoires, dans le cours de 1755 & de 1756. Tantôt ils ressembloient au balancement d’une litiere, quelquefois à ceux d’un bateau, d’une voiture suspenduë, qui roule ; toujours ils avoient quelque chose d’alternatif & de régulier. On en a souvent éprouvé de pareil à Lima.

Puis