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plus près alors de la surface de la terre, que ceux qui excitent les ouragans, dans l’air. Par un effet de quelque choc, subitement embrasés, tandis qu’il s’élève de la terre de nouvelles exhalaisons suphureuses, cet embrasement peut donner lieu à un reflux & à une inflammation sous la surface de la terre, non pas à une grande profondeur[1]. Le choc de cet air enflammé est par conséquent la cause immédiate des tremblemens de terre. Ainsi s’enflamme une trainée de poudre. Ainsi ces étoiles, qui paroissent tomber du ciel, ne sont qu’une suite de matière sulphureuse, qui s’allume. Ainsi une chandelle éteinte se rallume subitement par le moyen de la fumée, qui monte encore de sa mêche. La terre est pleine de fissures, qui donnent lieu à la sortie de ces exhalai-
sons


  1. Aristote, qui attribue les tremblemens de terre aux vents, suppose aussi un reflux & une collision de l’air, qui sort avec celui qui reflue. Il suppose ce choc assez puissant pour ébranler la terre. Meteorol. Lib. II. Cap. VIII.