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les bords des lacs de Thoun & de Brientz. Des batteaux furent poussés avec violence sur les bords. Le château d’Interlacken se fendit : celui de Spiez fut fortement secoué.

C’est à Froutigue que les ébranlemens furent les plus forts & les plus durables. Ils durèrent, non seulement toute la nuit du treizième, à différentes reprises ; mais ils revinrent huit nuits, de suite, à peu près périodiquement, commençant à dix heures du soir, & finissant à sept heures du matin. La nuit du treizième étoit belle, mais très-froide. Il souffloit un vent foible du midi. D’intervalles en intervalles ce vent le renforçoit, puis il cessoit, & au moment, qu’il cessoit, les secousses revenoient. Il se fit quelques fentes aux murs du château & à ceux de l’Eglise de Rykenbach, qui est à une lieuë de là. La terre s’entrouvrit à quelque distance du côté du Sihenthal.

Ce tremblement se fit sentir aussi à Genève, à Vevey, & généralement dans tout le Pays-de-Vaud à la même heu-

re.