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ISAAC NEWTON

justice, on devait me faire savoir que la Société voulait examiner le fond de l’affaire, et l’on devait me donner lieu de déclarer si j’y voulais proposer mes raisons et si je ne tenais aucun des juges pour suspect. Ainsi on n’y a prononcé qu’una parte audita, d’une manière dont la nullité est visible ; aussi ne crois-je pas que le jugement qu’on a porté puisse être pris pour un arrêt de la Société.

« Cependant M. Newton l’a fait publier dans le monde par un livre imprimé exprès pour me décréditer, et envoyé en Allemagne, en France et en Italie, comme au nom de la Société. Ce jugement prétendu et cet affront fait sans sujet à un des plus anciens membres de la Société même, et qui ne lui a point fait déshonneur, ne trouvera guère d’approbateurs dans le monde ; et, dans la Société même, j’espère que tous les membres n’en conviendraient pas. Des habiles Français, Italiens et autres, désapprouvent hautement ce procédé et à s’en étonnent, et on a là-dessus des lettres en