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ISAAC NEWTON

prendre utilement aujourd’hui, et, tout en laissant de nombreux points de doute, inscrire dans ce cadre plus d’une belle page.

L’ouvrage était suivi d’un traité sur la quadrature des courbes, composé depuis près de quarante années. Dans l’introduction qui le précède, Newton déclara, sans cette fois citer Leibnitz, que la méthode des fluxions s’était présentée à son esprit pendant les années 1665 et 1666. En rendant compte de cet ouvrage, le rédacteur des Acta eruditorum, qui très-vraisemblablement n’était autre que Leibnitz lui-même, affecte, au contraire, de parler des différentiels de M. Leibnitz, que Newton remplace et a toujours remplacés par les fluxions, et dont il a fait un élégant usage dans son ouvrage sur les principes de la philosophie naturelle.

Un ami de Newton, nommé Keil, voyant dans ce passage une accusation perfidement dissimulée, publia aussitôt, dans les transactions philosophiques, une lettre sur les lois de la force centripète,