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ISAAC NEWTON

leur permission. J’espère que vous arrangerez l’affaire de façon à ce que, dans cette occasion, je ne sois pas mis en scène. »

Malgré les reproches qu’il lui adressait, Newton, qui avait besoin de Flamsteed, retourna plusieurs fois le visiter à Greenwich et l’invita à dîner chez lui à Londres. Il le pressait de publier la totalité de ses observations ; mais Flamsteed, qui désirait toujours les compléter et les corriger, s’y refusait avec obstination. Pour l’y obliger contre son gré, Halifax, sur qui Newton avait tout crédit, fit accorder par le prince George de Danemark, époux de la reine Anne, une somme importante destinée à payer les frais de la publication ; cette somme fut confiée à une commission dont Flamsteed ne faisait pas partie, et qui lui demanda communication de ses registres ; Flamsteed refusa. Pour surmonter son opposition on obtint un ordre de la reine, et la publication commença sans que Flamsteed fût même appelé à en corriger les épreuves. Il se plaignit amèrement, et, dans une réunion chez Newton,