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ET SES TRAVAUX

La lumière de son intelligence se dégagea peu à peu des nuages qui l’avaient enveloppée ; les forces déconcertées de son esprit, rassemblées peu à peu par le repos, lui donnèrent encore quelques lueurs brillantes ; mais, à partir de 1692, Newton ne fit plus de grandes découvertes.

Vers le milieu de 1694, lord Halifax, qui aimait beaucoup Newton et portait, dit-on, plus d’intérêt encore à sa nièce, parvint au ministère et le fit nommer contrôleur de la Monnaie de Londres. Ses études de chimie rendaient Newton très-capable de remplir sa charge, et peu d’années après son noble protecteur put, sans exciter de réclamations, l’élever au poste important et lucratif de directeur de la Monnaie. Ses nouveaux devoirs, toujours exactement et soigneusement remplis, ne faisaient pas oublier à Newton ses recherches scientifiques ; il se préoccupait surtout de la théorie de la lune : un des plus admirables chapitres du livre des Principes y est consacré sans expliquer toutes les bizarres irrégularités qui, après avoir tourmenté pendant deux mille