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ISAAC NEWTON

sis per æquationes numero terminorum infinitas, ne fut publiée qu’en 1704.

L’opuscule fut communiqué à plusieurs géomètres, dont il excita l’admiration ; mais, loin d’être stimulé par de tels suffrages, Newton cessa dès lors de poursuivre ses idées, persuadé que Mercator trouverait aisément le reste avant que lui-même fût d’âge assez mûr pour rien publier.

Après avoir étudié l’optique de Képler, Newton avait lu les écrits de Descartes sur la lumière et prêté son concours à Barrow pour la publication de l’ouvrage intitulé : Lectiones opticæ. Aussi adroit que curieux, il s’était appliqué à répéter les principales expériences, et, suivant sa coutume, n’avait pas tardé à devancer son maître.

Newton fit pénétrer un rayon de lumière solaire dans une chambre obscure, et lui faisant traverser un prisme, il produisit sur un écran les vives et brillantes couleurs dont déjà Grimaldi avait admiré l’éclat ; mais il n’y vit pas seulement, comme ses prédécesseurs, un amusement inutile et un spec-