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ISAAC NEWTON

la ferme où restait le petit Isaac. On l’envoya à l’école du village ; puis, à l’âge de douze ans, il fut placé en pension chez un apothicaire pour suivre les cours du collège de Grantham. Il était au début et resta pendant quelque temps un des derniers élèves de sa classe ; mais un peu plus d’attention à l’enseignement du maître lui fit tout à coup prendre le premier rang, qu’il ne quitta plus. On a rattaché la supériorité subite du jeune écolier à une aventure dont le souvenir a vécu dans sa famille, mais qui ne semble guère faite pour exercer une telle influence. Un de ses compagnons l’ayant frappé en entrant en classe, Newton l’attendit au sortir de l’école et le provoqua à un duel à coups de poings, dans lequel, quoiqu’il fût moins robuste, sa ténacité lui donna l’avantage ; son adversaire s’avoua vaincu, et usant du droit que lui conférait l’usage. Newton le saisit par l’oreille aux applaudissements de la classe entière, et, à plusieurs reprises, le contraignit à baiser la terre.

C’est alors que honteux, dit-on, de n’avoir pas