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ET SES TRAVAUX

Josué a défendu au soleil de se mouvoir vers Gabaon, Dieu, obéissant à sa voix, l’a arrêté au milieu du ciel ; on ne peut ni l’ignorer ni l’oublier. — C’est donc le soleil qui se meut ; arrête-t-on ce qui est immobile ? Quand l’ombre rétrograda sur le cadran d’Achias, le soleil remonta de dix degrés ; suivant les partisans de Copernic, la terre a rétrogradé et non le soleil ; l’embarras d’une telle interprétation est manifeste. Isaïe, inspiré de Dieu, était pénétré de la sagesse à laquelle rien n’est caché ; il savait la vérité. Que lui eût-il coûté de la dire nettement ? Tous ces arguments, mêlés d’invectives et d’outrages, étaient puisés dans le livre dont il faut observer et croire les paroles sous peine d’être maudit. Imprimés de plus avec approbation de la cour de Rome, dont l’examinateur, qui les avait lus avec beaucoup d’attention et de plaisir, les déclarait solides et bien appuyés sur l’Écriture, ils paraissaient d’ailleurs sous la protection personnelle d’Urbain VIII. On voit en effet, sur le frontispice de l’ouvrage qui les résume, les trois