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GALILÉE

d’être victorieux, il suit ses adversaires sur le terrain où ils s’enferment, et résout toutes leurs objections. Le miracle même de Josué ne l’étonne pas, et il trouve moyen de le tourner à son avantage. « Le soleil, en s’arrêtant, aurait, dit-il, suivant le principe que l’on oppose, diminué et non augmenté la durée du jour. Quel est en effet le mouvement du soleil ? C’est son déplacement annuel dans l’écliptique. La révolution qui fait succéder la nuit au jour est celle de la sphère étoilée qui entraîne, il est vrai, le soleil, mais ne lui appartient pas en propre. Arrêter le soleil, c’est donc l’empêcher de rétrograder dans l’écliptique sans suspendre pour cela son mouvement diurne, et, en obéissant à l’ordre de Josué, il aurait éclairé pendant quelques minutes de moins l’extermination des Amorrhéens. Il est écrit d’ailleurs que Josué arrêta le soleil au milieu du ciel ; que doit-on entendre par là ? Qu’il était au méridien ? La quantité des travaux accomplis ne permet pas de le croire ; on approchait de la nuit, le soleil était près de l’horizon. Si l’Écriture