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ET SES TRAVAUX

vérité fondamentale est exposée par lui en termes formels. Dans le traité des corps flottants, il invoque le même principe, et l’application ingénieuse qu’il en fait montre toute la géométrie de son esprit. Lagrange, deux cents ans plus tard, devait suivre les mêmes traces. Le principe de son immortel ouvrage sur la mécanique analytique est précisément celui de Galilée, auquel il ajoute de profonds et brillants développements ; mais ces méthodes, en rattachant tous les phénomènes à un principe éloigné, ne donnent, il faut l’avouer, que de vagues clartés sur les causes prochaines et sensibles. Aujourd’hui même que les progrès de la science ont rendu cette règle unique et universelle aussi solide qu’elle est haute et importante par les conséquences, elle ne donne cependant que des explications imparfaites, et démontre la nécessité des résultats sans en faire apercevoir la raison. Galilée a peut-être rencontré ces inconvénients sans s’en rendre un compte bien exact. Il est probable au moins qu’en entrant plus avant dans l’ana-