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GALILÉE

comme le roi Ptolémée à Euclide, des routes royales et faciles. Galilée n’exigeait qu’un peu de confiance pour les conduire sans fatigue jusqu’aux applications utiles qui intéressaient leur curiosité. C’est, comme il le dit lui-même, pour de tels disciples qu’il inventa le compas de proportion, instrument oublié aujourd’hui, et qui, bien que fondé sur des principes tout différents, pourrait, d’après ses usages, être comparé à la règle à calcul. « Il permet, dit Galilée, d’éviter les longues études et d’enseigner en peu de jours ce que l’arithmétique et la géométrie ont de plus utile pour les travaux militaires ou civils ; mais il faut, ajoute-t-il, un enseignement de vive voix. L’instrument est difficile à décrire, et les détails n’en peuvent être aisément saisis par ceux qui ne l’ont pas vu fonctionner. » Nous n’essayerons pas, on le comprend, de lutter contre cette difficulté et d’expliquer par le seul discours une invention ingénieuse, mais éclipsée depuis par tant d’autres plus brillantes. Galilée cependant y a attaché de l’importance. C’est en la