Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
189
ET SES TRAVAUX

conséquences. La première application à laquelle il songea fut inspirée par ses études de médecine. On tâtait depuis longtemps le pouls aux malades, et pour désigner le résultat de cet examen, la langue médicale, Molière nous l’apprend, était même d’une grande richesse ; mais on ne mesurait pas, faute d’instruments convenables, la durée exacte d’une pulsation. Galilée songea à la comparer à celle des oscillations d’un pendule. Une disposition, facile à imaginer, permettait d’allonger ou de raccourcir le fil de suspension pour obtenir l’accord désiré, et lorsqu’un malade avait la fièvre, au lieu de dire, comme aujourd’hui ; son pouls bat cent quarante pulsations par minute, on disait : il marque six pouces trois lignes au pulsilogue. Plusieurs médecins célèbres s’empressèrent d’adopter cette idée, et quelques-uns lui firent même l’honneur de se l’approprier.

La théorie mathématique du mouvement était trop peu avancée pour conduire à la loi précise de l’oscillation. C’est à Huyghens qu’était réservé