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GALILÉE

léré. Il composa sur ce sujet un dialogue resté inédit jusqu’à ces dernières années, et dans lequel on retrouve une ébauche très-précise et très-ferme des théories qu’il devait exposer cinquante ans plus tard dans le dernier et le plus parfait de ses ouvrages.

C’est à l’époque de son séjour à Pise qu’il faut également rapporter les premiers travaux de Galilée sur le pendule. Un jour qu’il assistait, peu attentif, il faut le croire, à une cérémonie religieuse dans la cathédrale, ses regards furent frappés par une lampe de bronze, chef-d’œuvre de Benvenuto Cellini, qui, suspendue à une longue corde, oscillait lentement devant l’autel. Peut-être, les yeux fixés sur ce métronome improvisé, mêla-t-il sa voix à celle des officiants : la lampe s’arrêta peu à peu, et, attentif à ses derniers mouvements, il reconnut qu’elle battait toujours la même mesure. La durée de l’oscillation est indépendante de l’amplitude. Galilée s’étonna de cette constante uniformité, dont il entrevit aussitôt les belles et utiles