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ET SES TRAVAUX

qu’ils produisent révèle seule la conscience publique, et jamais peut-être sa généreuse aversion pour l’intolérance n’a éclaté plus fortement qu’autour du nom de Galilée. Le récit de ses malheurs, exagéré comme une pieuse légende, a affermi en le vengeant le triomphe des vérités pour lesquelles il a souffert ; le scandale de sa condamnation troublera à jamais dans leur orgueil ceux qui voudraient encore opposer la force à la raison, et la juste sévérité de l’opinion en conserve le souvenir importun comme un éternel reproche qu’elle leur jette au front pour les confondre. Il faut tout dire : cette grande leçon n’a pas coûté de bien profondes tristesses, et la longue vie de Galilée, prise dans son ensemble, est une des plus douces et des plus enviables que raconte l’histoire de la science »

Galilée naquit à Pise, le 15 février 1564 ; son père, Vincent Galilée, était un homme de grand mérite : il a laissé sur la comparaison de la musique ancienne avec la musique moderne un dialogue estimé des connaisseurs ; sa fortune était modeste,