Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
147
ET SES TRAVAUX

cats dans lesquels l’heureux calculateur avait cru l’enlacer à jamais. Pour qui pénètre plus au fond, des irrégularités expliquées et prévues confirment, il est vrai, avec éclat la théorie de l’attraction qu’elles agrandissent en l’éclairant ; mais la connaissance prématurée de ces perturbations, conséquence nécessaire d’observations plus précises, en enveloppant la vérité dans d’inextricables embarras, aurait retardé pour bien longtemps peut-être les progrès de la mécanique du ciel. Képler, rejetant alors l’orbite elliptique aussi bien et au même titre que l’orbite circulaire, eût été forcé de chercher directement les lois du mouvement perturbé, au risque d’épuiser, contre d’invincibles obstacles, toutes les ressources de sa pénétration et l’opiniâtreté de sa patience.

Képler voulut pénétrer plus avant dans les mystères de la nature, et découvrir la cause des mouvements dont il avait révélé les lois. Après avoir détruit à jamais la vieille erreur des orbites circulaires obligatoires, il énonça le principe simple