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ET SES TRAVAUX

Mars décrit une ellipse dont le soleil occupe un foyer.

Les aires décrites par le rayon vecteur sont proportionnelles au temps.

Mais cette exposition de la grande découverte de Képler serait trop incomplète si nous n’insistions pas sur deux circonstances remarquables qui, venant fortuitement en aide à la pénétration de son esprit, l’ont conduit plus facilement au but dont elles auraient pu l’éloigner.

Le mouvement de la terre, dont la connaissance présumée a servi de base à tous ses calculs, était théoriquement aussi mal connu que celui de Mars. Le cercle dans lequel il fait mouvoir notre planète doit être remplacé par une ellipse ; mais cette ellipse, fort heureusement, diffère assez peu d’un cercle pour que la substitution de l’une à l’autre soit indifférente au degré d’approximation qu’il fallait adopter. S’il en eût été autrement, la méthode devenait inexacte, et les chiffres, en se con-