Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
119
ET SES TRAVAUX

difficiles, à transiger sur la libre expression de ses sentiments religieux, se sépara cette fois de ses coreligionnaires ; c’est que, suivant lui, la question était purement scientifique. Il la rencontra plusieurs fois dans le cours de sa carrière, et son opinion n’a jamais varié. Seize ans plus tard, en 1613, pour engager l’Allemagne à accepter le nouveau calendrier, il composa, à la prière de l’empereur Mathias, un dialogue entre deux catholiques, deux protestants et un mathématicien qui les éclaire et parvient à les convaincre ; mais Képler fut moins heureux près de la diète à qui la question fut soumise, et, malgré ses efforts, l’adoption de la réforme grégorienne fut encore ajournée pour longtemps.

Pour augmenter le débit de ses almanachs, Képler ne craignit pas d’y insérer, sur le temps et les événements politiques, des prédictions soi-disant astrologiques dont quelques-unes se réalisèrent à peu près dans le temps marqué, de manière à lui donner un grand crédit. Ses biographes ont cepen-