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M. de Malesherbes et même celle de M. d’Argenson, protecteur de l’Encyclopédie. Au surplus, M. Bourjelat est toujours très disposé à nous aider de tous les bons offices qui seront en son pouvoir. Il a déjà tâché de remédier au premier effet que produit le programme envoyé à MMrs de l’Encyclopédie en protestant que le corps n’avait rien de commun dans cette affaire ; il paraît néanmoins qu’on y fait entrer pour beaucoup notre Compagnie. J’aurais, sitôt qu’il me sera possible, l’honneur de conférer avec vous plus amplement sur cette affaire.

« Goiffon. »


Goiffon dans une seconde lettre se montre beaucoup plus vif ; il a pris son parti. C’est avec M. de Malesherbes qu’il veut se ménager, et la bienveillance de M. d’Argenson qu’il ne veut pas perdre. Il a d’ailleurs entendu la harangue et, toute réflexion faite, la trouve injurieuse ; il prie en conséquence la Société d’accepter sa démission.

Cinq autres membres prirent le même parti. L’un d’eux est le célèbre Montucla, historien des mathématiques ; il hésita longtemps, car sa lettre est du 5 juin 1755.


« Je suis extrêmement mortifié de n’avoir à vous écrire depuis que vous êtes secrétaire de la Société royale de Lyon que pour le sujet pour lequel je le fais aujourd’hui. Il m’aurait été doux de conserver davantage le titre de votre associé ; mais mes liaisons