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et dont la longue carrière a justifié ce glorieux surnom.

« Pascal, auteur d’un traité sur la cycloïde.... »

Quelle que puisse être la suite, d’Alembert ici le prend de trop bas. Mais, loin de réparer une maladresse irréparable, il ajoute avec une froide ironie :

« Génie immortel et sublime dont les talents ne pourraient être trop regrettés de la philosophie si la religion n’en avait pas profité. »

Ni Galilée, ni Huygens, ni Pascal ne sont traités suivant leur mérite.

La préface de d’Alembert fut beaucoup admirée. Les critiques les plus vives étaient entourées de louanges. On respectait même en le combattant le savant qui, déjà illustre, montrait dans un champ aussi vaste la profondeur de son esprit et la fermeté de son style.

« La préface que M. d’Alembert a mise à la tête de ce grand ouvrage est bien propre à prévenir en sa faveur ; c’est un morceau de génie où brille un savoir exquis revêtu de toutes les grâces du style. On y voit un esprit noble, élevé, vraiment philosophique, un discours nourri, pour ainsi dire, de réflexions lumineuses qui forment un texte serré et très délicat. »

Tel est le début de l’une des critiques les plus remarquées et les plus libres publiées sur l’Encyclopédie.

D’Alembert s’élève, dans un de ses écrits, contre le géomètre (on n’a jamais dit lequel) qui, en présence