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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

l’organe s’ajoute celle de bien diriger l’appareil dans le mouvement de conversion qu’on doit effectuer en prenant comme pivot la ligne idéale de l’attache de l’oreille qui passe en avant du conduit auditif. La difficulté de déterminer rigoureusement l’emplacement de cette ligne idéale, point de départ de la mensuration, vient encore accroître l’inexactitude du résultat.

57. — Approximation. Rien d’étonnant, en conséquence, à ce que l’écart entre les résultats de deux mensurations prises sur le même sujet puisse s’élever à 2 millimètres sans être qualifié d’erreur. Il n’y aura faute proprement dite que pour une divergence d’au moins 3 millimètres.

Étant donné que la largeur de l’oreille ne varie guère d’une oreille à l’autre de plus de 10 millimètres, on voit combien peu cette mesure offre de ressource pour les comparaisons anthropométriques. Son intérêt est purement descriptif. L’oreille étant un organe d’identification très important, la détermination de sa largeur devait figurer dans le signalement anthropométrique. Il a semblé préférable de profiter de ce que l’opérateur avait le compas en main pour indiquer cette largeur par des chiffres, plutôt que par les qualificatifs toujours plus ou moins incertains : petit, moyen ou grand.