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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

Le point maximum est généralement situé sur la bosse occipitale, quelquefois au-dessus. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que ce n’est pas la détermination de ce point que l’on cherche, mais bien la longueur qui le sépare de la racine du nez.

Deuxième temps (Pl. 10 et 11).

7. — L’opérateur ayant apprécié à un millimètre près la longueur de la tête, retire le compas et le fixe à la longueur soupçonnée, au moyen de la vis d’arrêt.

8. — Pour faire cette dernière opération rapidement et sans trembler :

Disposer ses doigts comme le montre la planche 11, à savoir : le pouce de la main gauche en travers de la branche gauche et de la tige graduée, tandis que les autres doigts étendus atteignent facilement le dessous de la branche droite. Du pouce et de l’index droits amener la branche droite jusqu’au point millimétrique trouvé précédemment et tourner la vis d’arrêt située au verso du trait-index.

Dans ce pointage, les quatre doigts étendus de la main gauche servent d’appui et préviennent les oscillations qui ne manqueraient pas de se produire si la droite agissait isolément.

9. — Avoir soin d’arrêter le compas juste vis-à-vis le trait index et non à côté, à un demi-millimètre en dessus ou en dessous.

Troisième et dernier temps.

10. — Ramener le compas une fois fixé à l’ouverture voulue sur la racine du nez du sujet, et recommencer le mouvement de va-et-vient effectué au premier temps (mêmes figures que pour le premier temps, Pl. 8 et 9).

11. — Par ces derniers mouvements, l’opérateur vérifie l’exactitude de la mesure obtenue et cherche en oscillant de ci, de là, si une petite bosse osseuse située à droite ou à gauche du plan médian et pouvant modifier la longueur trouvée ne lui a pas échappé au premier temps. La pointe vient-elle dans cette manœuvre à rencontrer une résistance, il augmente l’ouverture du compas de 1 à 2 millimètres, en opérant comme il a été dit au deuxième temps et recommence le troisième temps.

Si au contraire la pointe ne touche nulle part, ou si le frottement sur le point maximum est presque imperceptible, il essaie une ouverture inférieure de 1 à 2 millimètres.

Il est rare, après quelques jours de pratique, que l’on ait besoin pour arriver au chiffre exact de plus de un ou deux tâtonnements.

12. — Quelle que soit l’habileté de l’opérateur ce troisième temps dit « de contrôle » doit toujours être effectué.

Pour cette vérification, se baser surtout sur le frottement plus ou moins grand de la pointe sur le cuir chevelu. La pointe gauche reposant bien, c’est-à-dire entrant bien dans la concavité de la racine du nez, la droite doit toucher la peau de la tête ; mais il ne faut pas