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CAIAPO — CAICISIEZ

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sieurs rivières prennent leur source dans le versant S. et se jettent dam le Paranahsba, allluent du Paranà. La serra do Cayapô, continuant dans la direction S. -O.-N.-E. prend le nom de serra de Santa Marlha ou Das Divisas. H v a. de l’or dans le bassin du Cayap». CAÏC. Petite embarcation qui luisait partie de l’armement des galères ; ses dimensions ordinaires étaient 24 à 25 pieds de longueur, 6 de largeur, et 2,5 de creux. Klle était pointue à ses deux extrémités. Avant de prendre la mer, on embarquait le cale en le faisant glisser sur une sorte de plan incliné formé de deux pièces de bois d’orme recourbées, nommées cavaltets, sur lesquelles il était saisi à l’intérieur de la galère. — On désignait aussi sous ce nom les barques dont se servaient les Cosaques pirates de la mer Noire : « Aussi est-il vray qu’ils vont quelquefois jusques à trois ou quatre lieues de Constantinople avec leurs caics tant seulement, qui sont de petits vaisseaux de rame, en chacun desquels il n’y a, la plupart du temps, que trente ou quarante soldats. Leur Hotte ordinaire est d’environ cinquante de ces barques, qui sont fort légères. Que si de hazard il leur arrive d’être poursuivis de ses galères » — les galères du grand Seigneur — « alors ils se sauvent promptement vers les Palus Méotides. Comme ils ont gaigné ces marescages, ils enfoncent d’abord leurs barques sous l’eau, où ils demeurent longtemps cachés. Et d’autant que cela leur seroit difficile s’ils n’avoient de quoi respirer, ils usent pour cet effet de certaines canes assez longues, dont ils tiennent un bout en leur bouclie et l’autre hors de l’eau. Ils sont en cet état jusques à la nuie.t, qui n’est pas plus tôt venue qu’ils retirent leurs cales, et se sauvent à la faveur des ténèbres. » (Le P. Dan, Histoire de Barbarie, 1649.) Ces barques étaient recouvertes de peau de vache les protégeant contre l’entrée de l’eau. E. C. CAICARA. Bourg du Venezuela, province de Cuyana, au confluent de l’Orénoque et de l’Apuré. CAICEDO (Domingo), général colombien de la guerre de l’Indépendance, depuis vice-président de la République de Colombie, né en 1783, mort en 1843.

CAICHE, QUA1CHE, KETCH (Mar.). Ancien petit bâtiment employé surtout en Angleterre. II portait deux mats ; au grand mât, une grande voile goélette sur corne, avec hunier et perroquet ; à l’arrière, une voile goélette et perroquet de fougue, un beaupré long et peu incliné servait à établir trois ou quatre focs. Le caiche portait six, huit ou douze canons.

CAÏCOS. Groupe d’Iles appartenant ii l’archipel des Bahama (V. ce mot). Il est compris entre le passage des Caïques et le passage des lies Turques, et se compose de six iles principales formant autour de la baie des Calques un demi-cercle dont la concavité regarde le Sud. Administrativeraent les Caïcos, comme les lies Turques, relèvent de la Jamaïque. Superficie 550 kil. q. ; 1,880 hab. (1881). CAÏCUS (Géogr. anc). Fleuve de Mysie, qui sort du mont Teninos, reçoit le Mysius qui descend de la même montagne, coule près de Pergainc dans une plaine célèbre par sa fertilité en céréales, et se jette dans la mer entre Pitane et Elœa, aujourd’hui Bakirlchai (fleuve du cuivre). Il est souvent nommé par les historiens et les poètes. (V. Strabon, XII, 576 et XIII, 615.)

CAÏD. Mot arabe dont le sens est : celui qui conduit. Après avoir servi à désigner d’une manière générale le commandant d’un corps de troupes, le titre de caïd a été employé plus tard en Algérie, par les Turcs, pour désigner les fonctionnaires qu’ils avaient placés à la tète de chaque tribu et dont la mission consistait à administrer leurs contribuables et à diriger, en cas de guerre, ceux d’entre eux qui devaient le service militaire. Depuis l’occupation française, les calds ont été maintenus à la tète de leurs tribus, mais seulement dans les territoires dits militaires et en perdant successivement une partie de l’autorité qu’ils avaient exercée autrefois. En territoire civil, ils ont été remplacés par des cheikhs dont les pouvoirs administratifs sont presque nids. L’insigne de la fonction de caïd en Algérie est un burnous de drap rouge. Au Maroc, les caïds sont de véritables gouverneurs de provinces ; ils sont nommés par le souverain, qui reçoit d’eux en guise d’hommage un ou plusieurs chevaux que le nouveau titulaire doit conduire lui un me par la main, et en retour le souverain lui remet un hurnuus en signe d’investiture. 0. Il

CAIETA (V. Gute).

CAIEU (Bot.). On désigne ainsi les bourgeons qui naissent de l’axe des bulbes et qui deviennent eux-mêmes de petits bulbes servant à la multiplication de la plante (V. Bulbe).

CAIFFA. Petite ville fortiliéede Srie. Les Français s’en emparèrent le 17 mars 1798 et eurent quelques jours après à y soutenir une attaque des Anglais qui fuient repoussés et durent battre en retraite.

CAIGNAC (Caniag, Cagnlacum). Cora. du dép. de la Haute-Garonne, cant. de Nailloux ; 491 hab. Le lieu de Caignac appartenait d’abord à la puissante famille de Laurac (auj. dans l’Aude) ; il fut donné en 1136 par Guilahert de Laurac à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ; la charte de donation réserve les droits et exemptions des habitants présents et à venir du lieu, qui était auparavant une salvetat, c.-à-d. un lieu d’asile. En 1171, les Hospitaliers fortifièrent la place qui devint le cl).— 1. de l’une des plus importantes commandei ies de l’ordre en Toulousain ; dès le début du xiu 6 siècle, Caignac a des consuls ; on connaît une charte de coutumes datée de 1299. Jusqu’au xv* siècle le commandeur fut seul seigneur de la ville ; mais vers 1415, il dut partager ses droits de juridiction avec le roi, et ne les recouvra dans leur intégrité que cent ans plus tard. De la commanderie de Caignac dépendaient beaucoup d’autres maisons du même ordre ; voici les principales : Rival, Saint- Michel de Lanès, Viviers, Nailloux, Gardouch, Thor-Boulbonne , Cintegabelle, Saint Quirc, Saverdun, La Cavalerie de Pamiers ou la Nogarède, Canens, Saint-Girons, Audinat, etc., dans le Toulousain méridional, le Volvestre, le comté de Foix et le Couserans. Les domaines de l’ordre de Malte à Caignac ont été vendus comme biens nationaux en 1790 ; les archives très riches et très curieuses de cette commanderie sont aujourd’hui aux archives départementales de la Haute-Garonne. A. Molinier.

Hibl. : A. Du Bourg, Histoire du grand prieuré de Toulouse, pp. 117-146.

CAIGNART de Mailly (Thomas-Joseph-Charles), publiciste français, né à Saint-Quentin vers 1763, mort à Paris le 2janv. 1823. Avocat au moment de la Révolution, après la journée du 10 août 1792 a laquelle il avait pris part, nommé administrateur du dép. de l’Aisne et poursuivi après le 9 Thermidor comme terroriste, il obtint néanmoins le poste de chef du bureau des émigrés au département de la police et fut destitué au 18 Brumaire. Il revint au barreau et continua d’exercer jusqu’à sa mort. Collaborateur de l’Ami de la Patrie (an IV-an VI), il rédigea, suivant Barbier, les tomes XVI et XVII deY Histoire de la Révolution, par deux «amis de la liberté » (1791-1803, 20 vol. in-8 ou 19 vol. in-18), elles Annales Maçonniques dédiées à S. A. S. Cambacèrès (1807-1810, 8 vol. in-8). M. Tx.

CAIGNIEZ (Louis-Charles), auteur dramatique français, né à Arras le 13 avr. 1762, mort à Belleville le 19 fév. 1842. Avocat aux Etats d’Artois, il vint à Paris en 1798 et se fit bientôt un renom dans un genre aujourd’hui tout à fait démodé, mais qui tenait alors le premier rang dans les faveurs du public. Quelques-uns de ses mélodrames obtinrent une vogue prolongée, comme /<■ Jugement de Salomon (1802) ; le ïriomplie de David (1805) ; le Faux Alexis (1807) ; les Enfants du Bùeheron (1809) ; l’Enfant de l’Amour (1813) ; Jean de Calais (1815) ; la PU voleuse, ou la Servante de Palaiseau (1815), le plus grand succès de l’auteur ; le