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CAMBIUM - CAMBODGE

du tissu jeune du faisceau vasculaire, dans le sens que Nœceli attribuait au mot cambium.

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Fig. 1.

Portion d’une coupe transversale de la lige jeune du ricin (d après Sachs).

Sur une coupe transversale d’une jeune tige de plante dicotylédonée, le Ricin, par exemple (fig. 1), on observe facilement qu’entre le faisceau libérien et le faisceau ligneux, il existe une zone de cellules régulièrement disposées en files radiales, allongées dans le sens tangenliel et se cloisonnant : c’est le cambium ou zone génératrice. Au début, ce cambium n’occupait que la largeur du faisceau libéro-ligneux, mais bientôt, à droite et à gauche du faisceau, les cellules du parenchyme interfasciculaire voisines de l’arc cambial se sont cloisonnées tangenliellement et contribuent à former des arcs générateurs s’étendant d’un faisceau à l’autre, et dont l’ensemble est une zone circulaire complète. Les cellules de ce cambium se comportent difléremment suivant qu’elles sont situées à la partie externe ou à la partie iûterne de cette zone. Dans le faisceau, les cellules externes se différencient en tubes libériens et parenchyme libérien, les cellules internes en vaisseaux et parenchyme li«neux. De même, dans un grand nombre de cas, le cambium interfasciculaire donne du bois en dedans, du liber en dehors, mais dans beaucoup de plantes, cette formation de bois et de liber n’est pas continue, elle est interrompue de distance en distance par des rayons médullaires. On trouvera plus longuement détaillés aux mots Tige et Racine le processus, les modifications et les particularités des productions du cambium. Nous nous bornerons ici à expliquer le fonctionnement de cette couche générative. Si nous considérons h

b

b’

i ;

a

a

c’

c

Fig.

nous verrons

à l’arc dont

isolément une des cellules du cambium, cette cellule se cloisonner tangentiellemcnt elle lait partie et donner ainsi deux cellules, une interne a, l’autre externe b. Chacune de ces deux cellules acquerra le volume de la cellule -mère primitive, puis tandis que Tune des deux, l’externe / ;, pourra se modifier en élément libérien, l’autre, l’interne, a, se divisera à son tour comme la primitive, et il en résultera deux cellules nouvelles a et c, qui évolueront comme les précédentes. L’interne c pourra devenir un élément ligneux, et la médiane a, seule génératrice, se divisera en deux b’ et a et ainsi de suite indéfiniment. On voit donc que les cellules les plus anciennes sont leplu> ékipiei de la cellule productrice et que tandis que la courbe externe se diflérencie et s’accroît dans le sens centripète, la couche interne s’accroît dans le sens centrifuge. Seule l’assise de cellules médianes a demeure génératrice, renforçant alternativement les couches externes et internes (V. Méristème). 1 J - Mauhy.

CAMBLAIN-CBATELAiN.Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Béthune, cant. de lloudain ; 963 hab. CAMBLAIN-l’Abbé. Corn, du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Saint-Pol-sur-ïernoise, cant. d’Aubigny ; 531 hab.

CAIYIBLANES-et-Meynac. Com. du dép. de la Gironde, arr. de Bordeaux, cant. de Créon ; 4,206 hab. CAMBLIGNEUL. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Saint-Pol-sur-Ternoise, cant. d’Aubigny ; 369 hab. CAMBO. Com. du dép. du Gard, arr. du Vigan, cant. de Saint— Ilippolvte ; 48 hab.

CAMBO (basque Khambd). Com. du dép. des Basses-Pyrénées, arr. de Bayonne, cant. d’Espelelte, stat. thermale magnifiquement située, en face des Pyrénées, sur un plateau que baigne d’un côté la Nive, et d’où l’on découvre un splendide paysage ; 1,879 hab. Mentionné pour la première fois en 1235, Cambo appartenait, avant 1789, au pavs de Labourd. Ch.-l. de canton sous la Révolution, il portait en 1793 le nom de La Montagne. On n’a point de données sur l’origine de ses sources. Rien ne prouve que les Romains, comme on l’a dit, les aient connues. D’après la tradition, on y venait beaucoup, au moyen âge, des provinces basques avoisinantes. C’est seulement au xv 9 siècle que l’on constate un mouvement réel vers les eaux de Cambo. Au siècle suivant et plus tard, elles furent très fréquentées, et parfois de grands personnages y vinrent. Le vieil état civil de la commune conserve le souvenir du séjour que fit en 1728-29 la reine Marie-Anne de Neubourg, veuve du roi Charles 11 d’Espagne. Par son heureuse situation, la pureté de son climat,’ la bonté de ses eaux, Cambo est appelé à devenir une station thermale très fréquentée. Les environs en sont fort beaux et les excursions qu’ils fournissent nombreuses : le Camp de César, notamment, à deux kil., le Pas de Roland, à Itxassou, commune voisine, les grottes d’Isturitz. La saison dure du 15 avr. au 15 nov. L’établissement est agréablement situé au bord de la Nive, au milieu d’un parc admirable. Construit une première fois en 1819, reconstruit en 1874-77, achevé en 1882, il est aujourd’hui, avec une élégance, et un confortable parfaits, définitivement installé. L. Flourac. Eaux minérales. — Deux sources, découvertes en 1635, émergent d’un calcaire sédimenteux et sont : l’une sullureuse, l’autre ferrugineuse ; l’établissement minéral est bâti sur la source sulfureuse. Les eaux sullureuses, prises à l’intérieur, provoquent l’excitation, la diurèse et quelquefois une purgation légère ; lorsqu’on y ajoute le traitement externe (bains et douches), elles agissent comme toniques et reconstituantes. On les emploie dans les aflections humides de la peau, les engorgements des organes abdominaux, les catarrhes des muqueuses, la phtisie au 1 er et au 2" degré, les manifestations lymphatiques et scrofuleuses, les ulcères indolents des membres inférieurs, etc. Les eaux ferrugineuses ne se prennent qu’en boisson et sont efficaces dans l’anémie et dans la chlorose. Dr L - IIn -

Bini.. : DuvoiaiK, Cambo cl ses alentour* ; Bayonne, 1898. *• édit.

CAMBODGE. Situation, Nom, etc. — Pays de la péninsule Indo-Chinoise, placé sous le protectorat de la France et compris entre 10° 30’ et 14° lat. iV. et