Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Oeuvres pies. C’eſt ainſi que l’on nomme en général toutes les gratifications, les legs, les préſens, les fondations &c. faits en faveur de l’Egliſe, c’eſt-à-dire qui ont pour objet de réjouir les Miniſtres du Seigneur aux dépens des familles & des parens.

Offenſes. La Divinité, toute-puiſſante qu’elle eſt, & quoiqu’elle jouiſſe d’un bien-être inaltérable, par complaiſance pour ſon Clergé, permet que l’on trouble ſans ceſſe ſa propre félicité ; elle s’offenſe à tout moment des penſées, des paroles, des actions de ſes créatures, le tout pour que ſes Prêtres, dont le métier eſt d’expier les offenſes qu’on lui fait, puiſſent avoir de quoi s’occuper. Si Dieu ne s’offenſoit point adieu la caiſſe du Clergé, & Mr. de St. Julien ſeroit forcé de plier boutique.

Offrandes. Le Dieu de l’univers n’a beſoin de rien ; un pur Eſprit doit faire aſſez maigre chere & ſe contenter d’offrandes ſpirituelles ; cependant comme ſes Prêtres ne ſont point de purs eſprits, Dieu exige qu’on leur donne des offrandes bien graſſes ; ce n’eſt que pour qu’on ait l’occaſion de leur offrir quelque choſe que la Divinité répand ſes bienfaits ſur la Ter-