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préface

Entre la critique outrancière et les guirlandes de roses passées au cou du jeune auteur, c’est l’avenir qui décidera… Le malheur est que, dans ces sortes de partages de voies discordantes, les jeunes écrivains sont portés à écouter celles qui flattent le plus. Nous ne pouvons faire ce reproche à M. Hector Bernier qui a beaucoup travaillé ce second volume.

Ce qui demeure tout à l’honneur de M. Bernier, c’est la haute inspiration qui, comme une brise tonifiante, souffle à travers son œuvre. C’est quelque chose, c’est même beaucoup au regard de la pourriture que sert trop souvent au public le roman du jour, pour la plus grande délectation d’un trop grand nombre de lecteurs à la recherche de viande creuse ou malsaine.

Dans son dernier roman, M. Bernier engage la jeunesse canadienne à cultiver, à développer dans son âme l’amour de notre race. Telle est la pensée maîtresse de : « Ce que disait la flamme. » Monsieur Bernier y invoque la renaissance de l’orgueil national chez les jeunes Canadiens, avec un louable enthousiasme…

En suivant le développement de la fiction de M. Bernier, on ressent l’ardente sincérité qui l’anime dans la poursuite de son rêve d’un relèvement patriotique. Le cœur de la jeunesse canadienne devrait s’aimanter vers le pôle magné-