Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
TRIPLEPATTE

ment. Aussitôt que vous aurez un peu chaud, ralentissez sans vous arrêter pour ça !.

BOUCHEROT.

Merci, docteur merci bien !

Il se dirige vers la source.
LE DOCTEUR, à Boucherot.

Au revoir, cher ami. (À Bertrand d’Avron.) Quel est donc ce monsieur avec qui je viens d’être si aimable ?

BERTRAND D’AVRON.

Vous aviez l’air de le connaître très bien !

LE DOCTEUR.

Il a dû venir à ma consultation ; mais, comme j’étais ennuyé de ne pas le reconnaître tout de suite, j’ai été plus aimable avec lui qu’avec un autre… Il semble connaître beaucoup de monde et de la meilleure société.

BERTRAND D’AVRON.

Je vous crois, il fréquente la fine fleur des gens d’ici : c’est un usurier.

LE DOCTEUR.

Il fait les villes d’eaux où l’on joue ?

BERTRAND D’AVRON.

Oui ! et comme il digère mal, il choisit les stations où l’on traite sa maladie : il a, comme vous, sa spécialité : c’est un usurier pour dyspeptiques.