Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
ACTE PREMIER
LE VICOMTE.

On s’en fiche, on s’en fiche à nous deux.

YVONNE.

Et puis, il y a maman !

LE VICOMTE.

On s’en fiche ! (Mouvement d’Yvonne.) Pardon !

YVONNE.

Et puis, plus tard, il y aura mon mari, parce que, vous savez, ils sont en train d’organiser un nouveau mariage pour moi !

LE VICOMTE, vivement.

Ah ! non, c’est bon pour une fois ! Vous n’allez pas vous laisser faire !

YVONNE.

11 faudra bien.

LE VICOMTE.

Il ne faut pas ! Ne vous laissez pas faire ! Je vous soutiendrai. (Yvonne rit.) Cela vous fait rire que je puisse soutenir quelqu’un, mais je vous assure que c’est possible et que, pour les autres, je suis capable d’énergie… Je n’ai jamais essayé, mais je le crois… Ne vous laissez pas faire, cette fois-ci, car vous risquez d’étre pincée pour tout de bon ! Tous les fiancés n’ont pas le courage de se sauver de la mairie : celui-là répondra oui, vous n’oserez pas dire non, et vous serez bouclée !

YVONNE, résignée.

Ou’est-ce que vous voulez, il faudra y passer tôt ou tard !