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TRIPLEPATTE

tante de Pomain, qui était la belle-sœur du comte de Rouilly et la nièce des Aulembert.

LE BARON DU BRAIL.

Parfaitement, parfaitement.

LE MARQUIS D’AVRY.

Je suis arrivé de ce matin, mon bon ; demain je me fais couper les cheveux et je repars après la cérémonie. Dites donc, du Brail, vous qui êtes d’ici, est-ce que vous les connaissez ces… Orbelier ? Comment faut-il dire ?

LE BARON DU BRAIL.

Herbelier. Vous ne lisez donc jamais les journaux ?

LE MARQUIS D’AVRY.

Jamais… mais… je suis abonné. Ça doit être un assez drôle de monde, ces gens-là…

LE BARON DU BRAIL.

Pas trop, on s’y fait. La jeune fille est charmante.

Ils passent au fond en regardant leurs montres.
MADAME DE LA SÉLINIÈRE, à la baronne du Brail.

Alors vous repartez demain ?

LA BARONNE DU BRAIL, très fort accent étranger.

Oui ! Paris né mé plaît pas dans cette moment-ci ! Il y a trop d’étrangers, nous ne sommes vraiment plus chez nous.

MADAME DE LA SÉLINIÈRE.

Le temps de voir votre couturier, et vous repartez ?