Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/137

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
TRIPLEPATTE
MADAME HERBELIER.

Vous venez avec moi ?

LA BARONNE, entendue.

Non, je crois que j’ai encore à faire ici.

MADAME HERBELIER.

Je me sauve ! La mairie tout à l’heure, ce soir le grand dîner, demain le mariage à l’église ! je suis débordée, absolument débordée ! Mais je suis dans mon élément ! Au revoir ! (Tendrement.) À tout à l’heure, Robert !

LA BARONNE, la faisant sortir.

Oui, ça va bien, ça va bien !

LE VICOMTE, au comble de l’exaspération.

Je veux changer de petit nom ! Je ne veux pas être le gendre de cette femme-là ! Mon état de santé ne me le permet pas, non, madame, non, mon vieux Boucherot ! J’ai des scrupules ! Ces gens-là me croient bien portant, je suis très malade, je commets une mauvaise action en entrant dans cette famille-là.

LA BARONNE.

Qu’est-ce que vous racontez là !

BOUCHEROT.

Vous vous portez très bien, ce sont des prétextes !

LE VICOMTE.

Je ne vais pas bien aujourd’hui, je suis malade, on ne se marie pas quand on est malade ! Le docteur va vous le dire ! (ouvrant la porte du fond.) Tous-