Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
121
ACTE PREMIER
LE VICOMTE.

Comment, la Norvège ?

MADAME HERBELIER.

Oui, les princes sont en Norvège. En voyage, les princes se laissent plus facilement approcher ; on prend les mêmes trains qu’eux, on organise une ascension pour le même jour, sur la même montagne…

LE VICOMTE, regardant fixement madame Herbelier.

Ah !

MADAME HERBELIER.

Et puis une nouvelle qui va vous intéresser : Monseigneur Petit-Rouget consent à bénir le mariage.

LE VICOMTE, même jeu.

Ah !

MADAME HERBELIER.

Je suis bien heureuse, Robert !

LE VICOMTE, à part.

Si elle m’appelle encore « Robert », je l’appelle « Eugénie ».

MADAME HERBELIER.

Vous avez reçu des nouvelles de la chanoinesse, Robert ?

LE VICOMTE, la regardant dans le blanc des yeux.

Non, Eugénie !

MADAME HERBELIER, surprise et ravie.

Ah ! Que vous êtes gentil ! Vous êtes vraiment trop gentil, Robert. Laissez-moi vous embrasser.

Elle l’embrasse.