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Le tremolo en double corde et les arpèges dans le forte, conviennent parfaitement aux violoncelles, ils accroissent beaucoup la richesse de l’harmonie en augmentant la sonorité générale de l’orchestre.

Rossini dans l’introduction de l’ouverture de Guillaume Tell a écrit un quintette pour cinq violoncelles soli, accompagne en pizzicato des autres violoncelles divisés en premiers et seconds. Ces timbres graves de la même nature, sont d’un excellent effet et servent à faire ressortir encore l’orchestration éclatante de l’allegro suivant.

Le pizzicato du violoncelle ne peut avoir beaucoup de rapidité, et le moyen que nous avons proposé pour perfectionner l’exécution de celui des violons, ne saurait lui convenir, à cause de la grosseur, de la tension de ses cordes et de leur trop grande élévation au-dessus de la table de l’instrument. Avec le procédé généralement en usage on ne peut guère excéder, en pinçant, la rapidité de huit croches dans une mesure à deux temps (Allegro non troppo) ou celle de douze doubles croches en arpèges dans une mesure à (Andantino.)

EXEMPLE.

\relative c {
  \override Rest #'style = #'classical
  \time 2/2
  \tempo \markup {All\super o non troppo.}
  \clef bass
  c8_\markup {\italic pizzicato.} d e f g a b c
  g e c e g4 r
  \bar "||"
}
ou

\relative c {
  \time 6/8
  \tempo "Andantino."
  \clef bass
  c16_\markup {\italic pizzicato.} e g c g e g, d' g b g d
  a c e a e c a4 r8
  \bar "||"
}