balancer l’effet par une prolixité mérovingienne de cheveux. » (Histoire du Romantisme, page 51.)
Dans le portrait reproduit par M. Tourneux, ainsi que dans un autre dessiné à la mine de plomb, signé et daté de novembre 1831, et qui est aussi chez M. Poulet-Malassis, Théophile Gautier est coiffé à la mode des élégants de l’époque, c’est-à-dire en lion ; presque tous les cheveux sont rejetés en masse d’un seul côté de la tête, comme dans le médaillon de Jehan Duseigneur, fait également en 1831. On retrouve ce dandysme capillaire dans beaucoup de portraits de poëtes et d’artistes contemporains, et notamment dans celui d’Alfred de Musset, par David (d’Angers).
D’ailleurs, pour en finir avec les nombreux portraits, autographes ou non, du maître, je donne ici ce renseignement aux curieux. Le meilleur Gautier jeune, le plus ressemblant et le plus intéressant qui ait été peint, est celui qui appartient aujourd’hui à sa fille aînée, Mme Judith Gautier, et qui fut exécuté d’après nature, en 1839, par le poëte Auguste de Châtillon. Quant au Gautier de la maturité, dont la tête olympienne et populaire eût tenté un Phidias, et qui semblait faite pour la statuaire, il n’a été réussi par aucun de ses contemporains. MM. Clésinger, Carrier-Belleuse, Aimé Millet et d’autres encore s’y sont vainement essayés. On en peut dire autant des peintres. Pas un de nos maî-