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THÉOPHILE GAUTIER.

qui l’aime, et son retour aux régions supérieures est assuré, si elle le veut. D’autres jeunes filles consultent aussi la Vérité qui leur répond d’une façon négative.

SCÈNE II

Là-dessus, des Kobolds élégamment vêtus de satin vert et blanc, la tête couverte d’un bonnet vert avec un bouton d’émeraude retenant une plume verte, se présentent d’un air tendre et passionné aux jeunes filles délaissées par leurs galants terrestres, leur offrent de remplacer ces amants pusillanimes et de les épouser. Quelques-unes refusent, le plus grand nombre accepte et le tout se termine par un ballabile général. Le Preneur de rats, qui est descendu aussi, le dernier, saisit par la taille Vanda et commence avec elle une valse infernale et fantastique, qui serpente à travers les danses ; il essaye sur elle ses moyens de séduction et cherche à lui faire partager l’amour qu’il semble ressentir. Si elle veut répondre à sa passion, car c’est pour elle qu’il a envoyé tous les rats dans la ville de Hameln afin d’avoir une occasion de la soumettre à ses opérations magiques, il l’épousera, et la fera reine de ce royaume souterrain des Kobolds et des Pays verts auxquels il commande en souverain. Hermann n’est qu’un pleutre, et avoir