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VII
PRÉFACE.
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“Je voudrais avoir des pectoraux comme dans les bas-reliefs et des biceps hors ligne.” Lecour m’a un peu tubé comme ça… “Ce n’est pas impossible”, m’a-t-il dit… Tous les jours, je me suis mis à manger cinq livres de mouton saignant, à boire trois bouteilles de vin de Bordeaux, à travailler avec Lecour deux heures de suite. J’avais une petite maîtresse en train de mourir de la poitrine. Je l’ai renvoyée. J’ai pris une grande fille, grande comme moi. Je l’ai soumise à mon régime : bordeaux, gigot, haltères… Voilà ! et j’ai amené, avec un coup de poing sur une tête de Turc, et encore sur une tête de Turc neuve, j’ai amené 520. Aussandon, qui a étouffé un ours à la barrière du Combat pour défendre son chien, et qui, de là, est allé laver à la pompe ses entrailles qui sortaient… un gaillard, n’est-ce pas ? n’a jamais pu arriver qu’à 480. »

Un jour Théo jetait à Taine, qui mettait dans ses préférences Musset au-dessus de Hugo : « Taine, vous me semblez donner dans l’idiotisme bourgeois. Demander à la poésie du sentimentalisme… ce n’est pas ça. Des mots