— C’est pourquoi j’ai converti la moitié de mes revenus en rentes : ce sera désormais l’affaire de maître Nabelet. Pour le reste, je prendrai un gérant.
— Sage pensée, madame.
— Mais au fait, monsieur… ne pourriez-vous me découvrir, dans votre régiment, quelque sous-officier prêt à quitter le service et que tenterait la gérance de mes propriétés ?
— Cela ferait le bonheur de pas mal d’entre eux.
— Eh bien, songez-y, voulez-vous ? Ce sera me rendre service.
— Voilà mon zèle tout enflammé, madame.
— J’ai grande confiance dans l’honnêteté militaire.
— Elle est proverbiale et surtout méritée.
— Il me semble qu’un intendant découvert par votre expérience ne saurait être qu’une perle.
— Ce serait aller trop loin que d’y compter… Toutefois j’ai mon projet.
Les questions de fortune et de gérance furent alors abandonnées, et la conversation prit un tour moins financier.