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sonnette retentit, et chaque fois elle crut voir paraître son amie ; mais c’était seulement, lui dit Maria, des personnes qui demandaient Monsieur, ou qui se trompaient de porte.

Elle écrivit à Olivier ; mais quand elle voulut porter la lettre, son mari se trouva à la porte en même temps qu’elle, lui offrit son bras, l’accompagna tout le temps qu’elle fut dehors, et la ramena à la maison. Elle ne put mettre sa lettre à la poste, et dut encore la confier à Maria.

Des rêves incohérents, affreux, remplirent sa nuit, et elle se leva, brisée. Quand elle se plaça devant sa glace pour peigner ses beaux cheveux, elle se vit pâle comme une morte.

« Qu’ai-je donc ? se dit-elle, quel poids sur mon cœur ! Serait-il arrivé quelque chose à Olivier ? »

Tandis qu’elle songeait ainsi, Paulette, descendue de son petit lit, se roulait sur les chats de la tapisserie et leur parlait en les agaçant.