comme tel, ou seulement à le regarder… On l’écoutait tout au plus, car il était fort taciturne et ne disait rien que ce qui était utile à ses leçons. Les distractions du professeur de musique étaient devenues proverbiales. Il eût été homme à faire bouillir sa montre comme autrefois Newton, tout en regardant l’heure à l’œuf qu’il tenait dans sa main.
« Il a toujours l’air de tomber des nues, » disait Cora, répondant par des railleries aux éloges que lui accordait libéralement M. Mayer.
Comme la plupart des créoles, — bien que Yette fît exception à la règle, — Cora était née musicienne.
Ce jour-là particulièrement, le professeur aborda Mlle de Lorme l’aînée, en lui parlant des progrès surprenants de sa jeune sœur.
« Je suis bien contente de ce que vous me dites, répliqua Yette. Cela vous dédommagera de tout l’ennui que je vous ai causé.
— Nous avons eu un peu de peine ensemble, c’est vrai, répondit M. Mayer d’un air de bonne humeur. Toutes les facultés de Mlle Cora se concentrent sur la musique ; les vôtres, beaucoup plus variées, sont moins brillantes sur ce point.
— Oh ! n’allez pas croire que Cora soit moins