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Remercîment de l’Auteur à Messieurs de l’Académie lors qu’il fut receu.


Messieurs,


Ce seroit un mauvais début, pour un nouvel Académicien, que de vous fatiguer d’un long discours ; et j’ai hâte d’estre quitte d’un Compliment qui sent la Harangue, et qui marque bien moins la reconnoissance que la coûtume. Souffrez cette impatience, d’autant plus excusable qu’elle est d’un homme qui jusqu’ici ne vous a point paru trop pressé, puisque c’est ensuite d’une réflexion de plusieurs années sur son peu de mérite qu’il se voit enfin revêtu du glorieux titre de votre Confrère. Nous avons eu de part et d’autre des mesures à garder et des scrupules à vaincre. Vous avez prétendu, peut-estre, que je n’y avois point apporté les