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STANCES, SONNETS, ÉPIGRAMMES.


S’ils sont dorez, l’Aurore en avoit de semblables,
C’est par ses seuls rayons qu’on la voit éclater ;
Enfin je m’accommode à tout autant de fables
Qu’on en peut inventer.

Dessus moy, la jeunesse a beaucoup de puissance ;
Un âge un peu plus meur a dequoy m’enflâmer :
L’une par sa beauté, l’autre par sa prudence,
Me peut aussi charmer.

Enfin, s’il est encor quelques beautez nouvelles,
Qui puissent dans les cœurs porter la passion,
Mon amour y prétend, et pour toutes les Belles
J’ay de l’ambition.