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voyages en égypte,


ceux-là ; et, en général, tout ce qui a été dit à cet égard et sous bien d’autres rapports pour faire

    de talc fortement coloré en beau vert par l’oxide de chrome ; enfin de l’amphibole en prismes rhomboïdaux, d’un vert sombre, dans une roche de talc schistoïde d’un blanc nacré.»

    Les écrivains arabes du moyen âge donnent de longs détails sur ces mines, et, selon leur usage, ils en exagèrent sans doute l’importance. M. Étienne Quatremère, dans son mémoire sur la mine d’émeraudes (Mémoires géographiques et historiques sur l’Égypte. Paris, 1811, t. II.) a rassemblé les principaux passages de ces auteurs, relatifs auxdites mines. Voici ce qu’assure entre autres l’auteur du Meselek-al-Absar : « La mine d’émeraudes est placée dans le désert qui confine à la ville d’Assouan. Elle est inspectée par un bureau d’administration auquel sont attachés des scribes et des notaires ; et le sultan fournit tous les frais de la fouille et de l’extraction des émeraudes. Cette pierre se trouve dans des montagnes sablonneuses qu’il faut creuser, et qui plus d’une fois se sont écroulées et ont écrasé les mineurs. Toutes les émeraudes qui sortent de la mine, sont portées au Caire, et envoyées ensuite dans les diverses contrées. Il faut huit jours d’une marche ordiuaire pour se rendre de Quous à la mine d’émeraudes. Tout autour et dans le voisinage campent les Bedjahs qui sont chargés de garder la mine et d’en continuer les fouilles. Elle est au centre d’une chaîne de montagnes qui régnent à l’orient du Nil, au nord d’un énorme rocher, appelé Karkaschendah, qui fait partie de cette même chaîne et s’élève au-dessus de toutes les autres montagnes. Le désert qui environne la mine, est