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voyages en égypte,


droit où d’Anville, géographe si exact, place les ruines de l’ancienne Bérénice, immédiatement après le cap Lepte-Extrema, un peu au-delà du vingt-quatrième degré de latitude. Quand nous fimes part de notre projet à nos chameliers, ils restèrent stupéfaits, et refusèrent absolument d’aller plus loin. Ils nous représentèrent que nous courrions de grands risques, vu que nous n’avions qu’une petite provision de biscuit, qu’on ne trouvait point d’eau sur la route, et que nous pourrions rencontrer les Bycharyn, du territoire desquels nous allions approcher. Mais, ayant fait toutes nos réflexions d’avance, nous leur déclarâmes avec fermeté, que nous persistions dans notre résolution, et que rien ne pouvait nous en détourner. Nous voyant aussi déterminés, ils jugèrent inutile de résister. Il fut donc convenu que les chameaux, conduits par deux conducteurs, se rendraient à la source la plus proche, afin d’y prendre autant d’eau qu’ils pourraient, et qu’au retour des bêtes de somme, notre caravane se porterait sur El-Galahen. Nous leur disions que des affaires nous appelaient dans cette place ; et de là nous devions nous diriger sur un puits d’eau courante. D’après nos calculs nous avions par ce moyen de l’eau pour tout notre voyage. En conséquence les cha-