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voyages en égypte,


estiment la liberté comme le premier de tous les biens. Ils n’ont dans les rochers et déserts d’autres alimens que du dourrah et de l’eau ; mais ils ont la jouissance de n’obéir à aucun gouvernement de la terre. S’ils ont une chèvre maigre à tuer, c’est un grand régal pour eux ; ils la mangent avec la sécurité qu’inspire leur indépendance parfaite. Ce que nous vanterions comme le meilleur gouvernement paraîtrait à ces hommes de la nature un joug insupportable, et indigne d’un être humain. Leur principale ressource consiste dans les chameaux qu’ils élèvent pour les vendre ensuite, en les échangeant contre du dourrah, leur mets principal. Ces chameaux se nourrissent, comme d’autres animaux de somme, de la plante de basillah, qui croît partout dans les déserts. Les plus industrieux des Arabes Ababdeh coupent du bois et le convertissent en charbon pour le transporter à dos de chameau au Nil, où on le leur échange contre du dourrah, du suif et de la toile de tentes.

    tième degré de latitude, auprès du Fayoum et de la province de. Béni-Souef. Ceux-ci sont à leur aise ; ils ont de nombreux troupeaux, louent des chameaux pour le transport des marchandises dans la Haute-Égypte, et pour le commerce du séné. Voyez les Bédouins ou Arabes du désert. Paris, 1816, tome I. (Le Trad.)