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mines, et qu’elles méritaient d’être exploitées. Dans ce voyage de recherches, M. Cailliaud avait passé à Sekket-Minor, situé dans une vallée à quelques milles de la montagne de Sabarab et à environ vingt-cinq milles de la mer Rouge[1].

Tout ce que M. Cailliaud raconta de ce lieu fit penser aux antiquaires, qui étaient alors en Égypte, qu’il avait retrouvé l’ancienne Bérénice. Il y avait vu huit cents maisons, quelques temples, etc. Les ruines lui avaient paru aussi belles que celles de Pompeï. Cette ville antique était située selon lui auprès de la côte, et elle pouvait communiquer facilement avec la mer. Il produisit en même temps une inscription grecque qu’il avait trouvée dans le haut d’une niche, et que nous avons copiée aussi dans la suite, comme on le verra plus bas. On n’en demanda pas davantage. Il n’y eut plus de doute que M. Cailliaud n’eût retrouvé l’antique Bérénice, et que l’on ne sût enfin où elle était située. Il est vrai que la position des ruines ne s’accordait pas tout-à-fait avec celle que les anciens assignaient à la ville ; mais cette difficulté n’embarrassa point les savans. Je vis un géographe moderne, homme très-

    Nantes), ce voyageur a rapporté au pacha dix livres pesant de ces pierres précieuses. (Le Trad.)

  1. Voyez l’Atlas, planche 35.